Ph. : Maurice Merleau-Ponty © Archives Husserl

Qu’est-ce que la littérature ?

Merleau-Ponty et la philosophie à l’épreuve de l’écriture (I)

Organisée par Emmanuel de Saint Aubert (CNRS-ENS, Archives Husserl)

et Benedetta Zaccarello (CNRS-ENS, ITEM)

Le samedi 14 mai 2011,

à l’École Normale Supérieure, salle Celan

45 rue d’Ulm, 75005 Paris

Si l’empreinte de la littérature sur la pensée de Merleau-Ponty est reconnue comme essentielle, il reste délicat d’en préciser la nature, et la fonction proprement philosophique. Illustration, objet d’étude, modèle d’écriture ? Le rapport est plus original, plus radical aussi, et engage une conception implicite de la littérature qui fait de l’écrivain un complice du phénoménologue. Par sa « puissance parlante », par un style qui est « vision », qui anime le langage d’une « manière d’être », d’une « chair », l’écrivain rejoint lui aussi cette « essence commune au réel et à l’imaginaire » que l’ontologie phénoménologique de Merleau-Ponty cherche à décrire.

« L’Être est ce qui exige de nous création pour que nous en ayons l’expérience. Faire analyse de la littérature dans ce sens », écrivait le philosophe dans une note de travail tardive. There is always cheapest cialis from india a certain pattern of every medicine. Every year, many pharmaceutical companies come up with different kinds of sex therapies which a sexologist initiates to treat the problem. commander levitra unica-web.com In the meantime, one can use an erectile dysfunction treatment including viagra cialis generic Sildenafil Citrate or Tadalafil for improving sexual function. Secured ordering is guaranteed by tadalafil mastercard encryption, and all products are mailed quickly and discreetly. Création et expérience se nouent au cœur des rapports entre imaginaire et réel, désir et perception, ainsi que dans l’épreuve de l’écriture. La philosophie de Merleau-Ponty approfondit ces dimensions par plusieurs biais : dans une lecture étonnamment empathique de certains écrivains, qui deviennent en partie miroirs de lui-même ; par des stratégies d’expression originales appelées à répondre aux exigences d’une phénoménologie audacieuse ; dans une conception du langage qui est encore loin d’avoir donné toutes les clefs de son articulation à la chair ; dans une réflexion spécifique sur la littérature qui interroge ses convergences possibles avec l’entreprise de la philosophie ; réflexion qui passe, on s’en doute, par une confrontation critique avec les propres conceptions et pratiques de Sartre.

Cette première journée ouvrira un cycle d’études appelées à croiser ces interrogations dans une relecture transversale des textes de Merleau-Ponty incluant certains inédits importants comme les Recherches sur l’usage littéraire du langage.

Programme :

Matin

10h : Benedetta Zaccarello, « Qui dit “je” dans un roman ? L’écriture comme paradigme épistémique dans le Stendhal de Maurice Merleau-Ponty »

11h : Mauro Carbone, « L’image entre mémoire involontaire et temps antérieur : Benjamin et Merleau-Ponty lecteurs de Proust »

Après-midi

14h30 : Galen A. Johnson, « From the world of silence to poetic language : Merleau-Ponty and Paul Valéry »

15h30 : Maël Renouard, « “Les aubépines du passé” : Merleau-Ponty, Proust et la mélancolie »

16h30 : Pause

16h45 : Emmanuel de Saint Aubert, « De la chair du monde à l’ombre du monde. Merleau-Ponty entre Claude Simon et Paul Claudel »